lundi 25 octobre 2010

Ces ondes qui font des vagues


Cela faisait des semaines que nous attendions les réponses des salles montréalaises pour qu’elles nous trouvent une place dans leur programmation avant la saint-Léon (le cousin du saint Glin-glin). Le problème avec la scène dynamique du Québec c’est qu’elle est… dynamique justement. Ce qui veut dire que les groupes se bousculent aux portillons de tous les lieux de concerts. Nous qui arrivions bouche en cœur et cœur en broche, pensant qu’il nous suffirait de quelques jours pour trouver où faire rugir mon impressionnante caisse de résonance, nous sommes heurtées à des réponses du type : «le 15 décembre ça vous irait ?». 

Et bien non évidemment. Le 15 décembre on aura déjà filé sous nos tropiques parisiens pour éviter l’hypothermie (parce nos chers québécois et nous ne sommes pas faits du même bois, c’est évident : le 1er octobre on claquait déjà des dents).

Je m’apprêtais à me résigner à ne me faire gratouiller que devant les feux de camps de nos amis, lorsqu’un événement majeur a changé la donne et subitement libéré les emplois du temps surchargés des salles : une interview à Radio Canada.

«Tu ne connais pas Christiane Charette. Enfin, elle est encore plus connue que le festival western de Saint-Tite» (petit raccourci dans la discussion je dois l’avouer, mais un blog se doit d’être concis m’a-t-on dit…). Toujours est-il que les quatre mots Radio-Canada-Christiane-Charette mis bout à bout, font un effet bœuf et que soudain les portes blindées se sont transformées en portes battantes. Nous avons donc donné un premier concert à l’Escalier, petite place aux allures de home sweet home, très sympathique. La salle était pleine (une double centaine de mains environ) et nous avions l’impression de jouer au milieu d’un salon. Hormis deux espagnols bourrés qui essayaient de séduire Marine en lui hurlant «te quiero» du fond de la salle, pas d’incident notoire. Ce fut même une très bonne soirée, terminée tardivement en chantant en allemand, c’est de coutume ici apparemment, enfin, nous on croit (encore) ce qu’on nous dit.
Une petite vidéo ici (pas des german covers, ce n’était plus l’heure…). 

Le deuxième et dernier concert de notre mini tournée canadienne s’est déroulé dans un pub qui porte bien son nom, le Saint-Ciboire. Assez difficile de jouer dans ce contexte, vraiment bruyant. Nous avions néanmoins l’honneur d’être accompagnées à l’alto par Jonathan Harnik. Cela m’a confortée dans l’idée que je me frotterais bien à d’autres cordes au retour en France. Je rêve à présent de rencontrer le violon de ma vie, puisque Marine m’a refusé la mandoline… (mais je ne renonce pas, rira bien qui jouera le dernier, hahaha).  Un grand merci à Jonathan en tout cas, qui nous a fait vibrer d’émotion.

Je vous quitte pleine de (breed)love sur la fameuse interview de Christiane Charette – qui n’avait de toute évidence pas lu le livre de Marine, mais peu importe, rien que pour la question sur l’accent de la Gaspésie cela valait le coup.
http://www.radio-canada.ca/audio-video/pop.shtml#urlMedia=http://www.radio-canada.ca/Medianet/2010/CBF/ChristianeCharette201009271008_3.asx