vendredi 25 février 2011

Mot d'excuse

Je n’écris pas.
Pas plus ici qu’ailleurs. Je ne vais pas mentir, faire comme si le temps passé à ne pas tisser les fils de cette e-toile était alloué à composer en secret. Je fais autre(s) chose(s). J’admets qu’en tant que lecteurs, vous avez un droit de regard sur mon emploi du temps. Alors voilà : je voyage, vis des (més)aventures quotidiennes, joue pour le plaisir. Je prends le temps de ne pas chercher l’inspiration, mais d’attendre qu’elle se pointe au bout de mon médiator, au bout de ses lèvres. J’ai surtout accepté la mission d’accompagner Marine dans ses nouvelles réalisations en attendant de me concentrer sur les miennes à plein temps, lorsque l’intuition chuchotera que ce moment est venu.
Alors, kesako, ce mystérieux projet qui me fait prendre l’avion en housse aussi souvent que d’autres le RER en bandoulière?

Il s’appelle Forever 24 heures (du nom de l’une de nos chansons, Marine ne se lasse décidément pas d’usurper mes idées). Elle réalise 24 portraits d’hommes ayant composé les fragments de son histoire d’amour aux différentes (24) heures de sa vie, dans tout ce qu’elle a de réalisé ou de rêvé, de construit et d’éphémère.

Marine voyage donc chaque semaine, de Châteauroux (la plus exotique) à Berlin (la plus underground) en passant par Barcelone (où elle vient de photographier Jack Sparrow, présenté ici en août dernier) et Ljubljana (savez-vous seulement où c’est ?). Elle y dresse le portrait de ces hommes ayant écrit un chapitre ou quelques lignes de son histoire d’A (qui ne finit pas mal puisqu'elle ne finit pas tout court, comme une aiguille dont chaque fin de tour de cadran marque le début du suivant). Marine espère ainsi faire gagner l’instant sur les faits, dire que peu importe que l’on soit resté trois ans, un mois, une nuit ou qu’il ne se soit rien passé avec quelqu’un, l’important est l'intensité du moment partagé (ou fantasmé).

Ce travail mêlant image, texte et son a pour but d’être exposé vers la fin d’année. Autant dire que Marine ne chôme pas et qu’elle a bien besoin de mes cordes pour s’évader lorsque les émotions lui retournent la caboche. Je ne suis donc pas reléguée au placard, loin de là (si vous en doutiez, permettez-moi de vous rappeler que je suis bien trop mégalomane pour être contrainte au silence), mais j’emmagasine tout ça pour plus tard. Bientôt. Parce que malgré tout, j’ai le mal de vous.

En attendant nos retrouvailles, je clos ce post puisque me prend comme… une envie d’écrire.
(Im)patiemment vôtre. 

C.S