lundi 11 avril 2011

Olympic d'adrénaline

Lundi : coup de téléphone de Christian (note pour bientôt : vous parler de lui). Il nous propose de jouer jeudi soir à l’Olymp…
Coupure.
On rappelle illico (vous pensez bien).

Lui : «Je disais donc, je vous propose de jouer à l’OlympiC, jeudi soir pour une soirée de solidarité organisée par le collectif un bateau pour Gaza. Un set d’une demi-heure, quarante-cinq minutes».
Hormis le fait que le concert ait lieu trois jours plus tard, que nous nous trouvions au fond des bois et que la dernière lettre du nom soit un peu décevante, j’envoie vers Marine des ondes subliminales pour qu’elle dise oui. Non nous ne sommes pas prêtes, sommes supposées nous concentrer sur l'écriture, la composition etc, mais, juste… ça nous manque, la scène, non ?

Elle hésite quelques heures et puis – preuve que nous sommes toujours en phase - accepte. Nous aurions pourtant pu être échaudées par la brève prestation de la semaine précédente. A un vernissage d’exposition, nous avions joué devant un parterre de gens plus cools que cools (qui, additionnés, forment les « cooools »). Je savais pourtant que, dès lors que les gens n’écoutent pas - ou peu -, mieux vaut diffuser du rock, du jazz, de l’électro, n’importe quoi pourvu qu’il n’y ait pas trop de texte. Ben oui, le texte, dans un brouhaha, ça saoule (et comme les cubis de vin faisaient déjà très bien leur travail…).
Pour cette soirée Olympic, nous craignions donc de revivre le même scénario (mais Christian nous a rassurées la dessus, c’est une vraie salle de concert avec un bar à l’étage pour qui veut évoquer les péripéties de sa journée de coool). Et puis peu importe, on y va, parce que moi, je le sens et que mes cordes en frétillent d’impatience.

Nous sommes d’ailleurs accueillies plus qu’agréablement par un «fan» ayant découvert Marine il y a un an et demi sur les ondes d’Aligre FM (ne riez pas, à quelques milliers d’auditeurs près, la station détrônerait France Inter). Pour la séduire, il se présente sous le nom de Silas (du nom du héros de sa série préférée d’enfance). Naïve, elle met quelques minutes à comprendre que son vrai nom n’a rien à voir. En vérité, il s’appelle Youssef*. Enchantée tout de même.

Le concert se déroule parfaitement –quoique que quelques 2 heures plus tard que l’horaire prévu. Écoute attentive, public réactif, nous sommes toutes deux à l'aise et en confiance. Je suggère même à Marine de tenter quelques petites expériences : une nouvelle chanson (Lover dose), une reprise acoustique de Chifumi, (cf. plus bas) et un invité surprise, Luis Cozen, qui a lui même été surpris d'être invité…

Superbe soirée donc, qui aura, qui plus est, peut-être fait avancer de quelques miles le bateau pour Gaza, et nous aura donné envie de ne pas reprendre le large trop longtemps avant de retrouver la scène.


*prénom modifié pour conserver l’anonymat de l’usurpateur d’identité héroïque

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